Dynamite (princesse) #2

un soupir franchit les lèvres du jeune homme alors qu’il portait un plateau avec plusieurs coupes de champagnes. il avait réussi à s’infiltrer comme serveur à cette réception et il espérait bien pouvoir surprendre quelques brides de conversation qui l’aideraient à rédiger un futur article. son blog se faisait vide en ce moment, il faut croire que toutes les célébrités avaient décidées d’être sage. rien qu’à cette pensée, le jeune homme ne put s’empêcher de pouffer. impossible. elles étaient bien trop égocentriques pour se permettre de penser à vouloir faire le bien autour d’eux. le jeune homme sursauta quand une actrice dont le visage ne lui était pas inconnu se dirigea vers lui pour lui prendre une coupe. avec un sourire, il lui tendit le plateau. c’était bien épuisant de faire le service, il allait sans doute avoir mal aux jambes à force de faire des tours de la salle mais il n’avait pas le choix.
la dernière fois que zhao avait souhaitée assister à une réception de ce genre, il avait fini par se faire virer par un garde du corps. il avait encore mal à l’épaule rien que d’y penser. ils étaient de vrais brutes ces hommes là et il n’avait eu aucune difficulté à le lever du sol si bien que ses pieds n’avaient plus touchés le sol jusqu’à la sortie. zhao avait grincé des dents, furieux d’être évincé de la sorte. ce fut pour cette raison qu’il se retrouva à faire le petit serveur. mais il n’allait pas s’en plaindre, il allait en plus être payé pour ça. s’il arrivait à écrire un petit quelque chose, il aurait ainsi double salaire. de quoi bien en profiter.
zhao se rendit dans le coin réservé aux serveurs afin de remettre de nouvelles coupes. les bulles allaient bientôt agir sur l’organisme des êtres humains présents dans la place et peut-être allait-il voir quelques petits gestes déplacées. peut-être devrait-il mettre quelque chose dans les verres pour les décoincer un peu plus ? dommage pour lui, il n’avait rien dans les poches de son short noir. si cela ne tenait qu’à lui, il aurait très bien pu mettre un jean mais le responsable avait été clair. c’était short noir, cravate noire et chemise blanche. il avait l’impression d’être dans un film où les serveurs étaient juste une couverture pour des séances osées. rien que d’y penser, zhao ne put s’empêcher de grimacer. certes, il était prêt à beaucoup de chose pour avoir un scoop mais guère coucher avec un vieux riche. il avait tout de même son honneur. mais si c’était un jeune agréable à regarder, pourquoi pas. il n’y avait pas de mal à se faire plaisir en bossant de temps en temps. replaçant une mèche de ses cheveux, il sourit doucement à un des autres serveurs puis retourna dans la salle afin de faire son faux boulot.

tu souris, mal à l'aise. tu ne comprends pas pourquoi cette jeune femme te harcèles depuis les dernières minutes. elle parle, parle, parle sans cesse. tu as cru comprendre quelques mots dans sa langue maternelle, mais sans plus. oui, tu arrives à comprendre l'anglais désormais et tu arrives aussi à te débrouiller. mais un peu, pas beaucoup. il t'arrive encore de devoir utiliser ''this is important business'' pour pouvoir te sauver les fesses. moins souvent certes, mais encore bien présent. tu n'as qu'une seule envie, rebrousser chemin et partir en vitesse, ne pas regarder derrière toi et espérer que cette jeune femme puisse partir au bras de quelqu'un d'autre. tu as beau essayé de lui expliquer que tu es attendu par quelqu'un, que tu n'es pas venu seul mais peu importe, elle reste là à jacasser. et en plus, elle parle vite, ce qui t'empêcher de comprendre tous ses mots.

tu espères, en silence, qu'elle puisse trouver quelqu'un de mieux que toi pour engager la conversation. n'importe qui, ce n'est pas ce qui doit manquer ici. tu reconnais quelques chanteurs au loin, des actrices bien connues dans la première rangée de droite. tu as presqu'envie qu'elle puisse se diriger vers eux et qu'elle te laisse en plan.. ce qu'elle décide de faire après un moment. elle se déplace, gracieuse, pour se diriger vers un serveur. tu la regarde partir, un grand sourire au visage. sourire qui se fane lorsque tu crois reconnaître le serveur à ses côtés. tu t'empresses de faire quelques pas vers eux, voulant en être sûr, mais se dernier ce sauve, se dirigeant vers l'arrière. tu restes là, en pleins milieu de la salle, le coeur battant. non.. impossible.. pourquoi lui? pourquoi toi? pourquoi maintenant? et surtout: pourquoi lui, devant toi, maintenant??? tu grimaces légèrement lorsque l'actrice qui t'es inconnue revient sur ses pas et décide de revenir vers toi, avant de te décaler un peu, voyant à nouveau le serveur dans ton champs de vision. tu ne t'excuses pas, ayant peur de prendre trop de temps et le perdre de vue. pour tout l'or du monde, tu ne voudrais pas le perdre de vue. arrivé à sa hauteur, tu prends une coupe, essayant d'attirer son attention. - niall... - tu as mentionné son nom très bas, ne voulant pas l'effrayer. de toute manière, tu ne sais pas trop comment agir avec lui. tu sais simplement qu'il n'est pas à sa place ici, comme ailleurs. que pour toi, avec ce qu'il t'as fait, il ne devrait pas reprendre le travail. surtout pas entendu de célébrités en tout genre.

zhao espérait réellement que la soirée en vaille la peine et qu’il puisse ainsi récolter quelques informations croustillantes. qu’il ne fasse pas ce job là pour rien. il aurait vraiment les nerfs si jamais il découvrait que cette soirée était aussi ennuyeuse qu’il le prévoyait. certes z. n’était pas à l’abri de quelques surprises de la part des célébrités mais tout de même elles semblaient plutôt bien se comporter pour le moment. de quoi lui faire gentiment grincer des dents. chose difficile lorsqu’il devait arborer un grand sourire en s’approchant d’eux pour lui donner une coupe de champagne. si vraiment, la soirée s’annonçait ainsi, peut-être songerait-il à mettre un peu plus d’ambiance dans les verres. bon, z. n’avait rien sur lui, n’ayant guère prévu non plus de créer des scènes qui risqueraient fortement de le faire vomir. mais il trouverait bien un moyen. un petit cocktail pouvait parfois faire plus dé dégâts qu’on ne le pensait.
une célébrité le sort de ses plans diaboliques pour lui réclamer un verre de champagne. elle n’est même pas capable de le prendre directement sur le plateau. une vraie petite princesse qui se croit tout permis. zhao détestait cette lueur qu’il voyait dans son regard. comme si un simple serveur n’était pas assez digne d’avoir du respect. les paillettes du show-business avaient vraiment tendance à rendre les personnes égoïstes. comme si le monde leur appartenait et qu’ils pouvaient se permettre de tout contrôler. ne voyaient-ils pas que s’ils n’y avaient pas de métiers dîtes d’esclaves pour eux, leur monde serait bien ternes. ils devaient oublier que la plupart de leurs fans étaient bien obligés de travailler pour se payer des places de cinéma afin de regarder un navet ?
zhao avait qu’une hâte, c’était de ternir cette image de perfection qu’ils se construisaient chacun à leur façon. secouant doucement la tête, le jeune journaliste lui tendit une coupe de champagne avec un sourire digne des plus grands comédiens avant de s’éloigner d’elle. il n’avait franchement pas plus envie de rester à ses côtés, il y avait bien d’autres personnes ayant besoin de boire. et ce fut le cas, une silhouette s’approcha de lui et prononça un prénom. niall. zhao tourna la tête dans tous les sens, cherchant à qui il pouvait bien parler. bien entendu, il l’avait reconnu, comment aurait-il pu oublier ce garçon franchement ? impossible. il avait encore leur dernier échange en travers de la gorge. s’il y avait bien quelqu’un qu’il aurait voulu éviter aujourd’hui de croiser, c’était bien lui. « bonjour ! » dit-il d’un ton faussement enjoué. « comme on se retrouve.. » vu son air, zhao montrait bien qu’il n’était pas si joyeux que ça que de le croiser.

te voilà maintenant près de lui, tandis que ton coeur tambourine dans ta poitrine. tu ne sais pas exactement ce qui te prends, pourquoi tu restes là, la bouche grande ouverte à le dévisager. tout ce que tu as réussis à prononcer, est son prénom. et encore là, c'est d'une façon qui ne te ressembles même pas. tu te sens bizarre, tu as la simple envie de prendre tes jambes à ton cou et de te sauver. de ne jamais regarder derrière toi et d'espérer qu'il ne puisse pas te suivre. tu ne veux pas réellement t'expliquer, discuter, ou peux importe. tu veux simplement qu'il puisse comprendre qu'il n'est pas le bienvenue ici, surtout avec toi dans les parages. votre dernière rencontre, la seule depuis ce jour, tu l'as encore en travers la gorge. tu te rappelles vaguement des paroles échangées, mais tu sais que tu espérais qu'il puisse fermer sa grande bouche et sortir de ta chambre à coucher. tu te rappelles d'avoir été à l’accueil le soir même et de t'être pris la tête avec le gérant en service. tu as tenu ta promesse ce soir là, tu as clamé haut et fort que l'un des employé t'avais agressé. à coups de brosse à toilette! directement au visage! tu te souviens parfaitement du gérant et de ses excuses, te disant que plus jamais, ce garçon pourrait travailler pour la compagnie. mais encore aujourd'hui, tu t'en veux de ne pas t'être arrêté le lendemain matin, lorsque tu as croisé un jeune homme assis devant l'hôtel, les larmes aux yeux, mentionnant qu'il ne comprenait pas les raisons de son renvois. tu aurais dû arrêter quelques instants, ne serait-ce que pour lui dire de continuer son bon travail, et que même s'il avait commis une erreur, qu'il pourrait trouver mieux ailleurs. que ce n'était pas très agréable de se faire mettre à la porte, surtout lorsqu'on ne comprend pas les raisons.

quoi qu'il en soit, tu vas devoir essayer de trouver le maître de cérémonie de ce soir, pour lui en faire mention. tu ne comprends même pas pourquoi niall se retrouve aussi près de toi, pourquoi tu as décidé d'aller le rejoindre. il aurait été si simple, pour vous deux et même pour toutes personnes près de vous, que tu ne te sois pas interposé et que jamais, tu ne t'approches de lui. et pourtant, tu es encore là, la bouche légèrement ouverte, à le dévisager. une coupe dans les mains, tes yeux se plissent légèrement avant de déposer ta main directement dans le plateau contenant le restant des coupes de champagne. le plateau tombe au sol, les coupes se fracassent et répand le liquide dans tout les coins possible. et tandis que la plateau tombe, tu lances le liquide qui se trouvait dans ta coupe directement sur le serveur, toujours devant toi. - oups.. sorry.. - lui mentionnes-tu, avant de déposer ta main devant ta bouche, feignant un accident.

qu’est ce qu’il faisait ici franchement ? il n’avait rien d’autre de mieux à faire que de venir s’empiffrer dans ce genre d’évènements ? franchement, zhao allait finir par se dire qu’il était tout simplement maudit, il n’y avait aucun doute à ce sujet. sur toutes les célébrités qu’il aurait pu rencontrer lors de ce genre de soirée, il fallait qu’il tombe sur la pire de toutes. et bien entendu, cet idiot l’avait vu, il n’aurait pas pu tout simplement faire comme s’il était invisible, comme s’il n’était qu’un simple serveur ? après tout, le reste parvenait à ne pas le voir alors pourquoi lui justement était venu engager la conversation avec lui. il faut croire que le coup de la brosse à toilettes ne lui avait guère servi de leçon. dommage pour hoseok, aujourd’hui il n’allait guère voir son côté rebelle. il y avait bien trop de monde pour qu’il puisse faire son intéressant. surtout que si jamais on commençait à reconnaître un peu trop son visage dans ce genre de soirée, il ne pourrait plus subvenir à ces besoins de scoops.
zhao allait devoir garder son calme et continuer de sourire de façon tout à fait naturel. bien qu’un peu coincé vu la personne en face de lui.
le jeune homme a juste envie de faire demi-tour et de s’éloigner le plus loin de lui. il ne tenait pas à devoir l’assommer avec son plateau pour avoir la paix. même si clairement hoseok le méritait. déjà, il n’arrivait point à comprendre d’où sortait le nom qu’il venait de prononcer. niall ? avait-il réellement une tête à se nommer ainsi ? surtout que vu sa nationalité, ce prénom ne sonnait guère japonais. mais il faut croire que le rappeur n’était pas assez intelligent pour s’en rendre compte. qu’il le nomme ainsi. au moins, il ne connaîtrait pas son vrai prénom, de quoi pouvait souffler un moment.
plissant les yeux, z. le regarda s’approcher, se demandant bien ce qu’il comptait faire. devait-il utiliser le plateau comme bouclier de défense ? il pourrait toujours prétexter à une agression et il enverrait directement ce j-hope en prison. ce n’était pas parce qu’on était riche qu’il fallait avoir les mains baladeuses. jusqu’à ce que son visage soit aspergé de champagne. et que le plateau soit par terre avec des débris de verre éparpillés autour de lui. zhao écarquilla les yeux, essayant de bien comprendre ce qui venait de se passer. « vraiment ? » dit-il d’un air blasé. « c’est pour te venger de la brosse à toilettes ? » un petit sourire en coin apparut sur ses lèvres alors qu’il incendiait du regard le coréen. z. allait devoir ramasser le tout avant que son patron ne voit les dégâts, il ne voulait pas subir une soufflante alors que clairement il n’y était pour rien dans cette histoire. ramassant le plateau, z. entreprit de ramasser les bouts de verres du mieux qu’il peut, essayant de ne pas se couper. « tu sais si tu voulais me mettre à genoux devant toi, y avait d’autres moyens. » dit-il un petit sourire en coin sur les lèvres avant de lancer un juron. bravo maintenant à cause de cet imbécile, il avait une jolie entaille dans le creux de la main.

t'as aucunement l'intention et encore moins l'envie de rester. pas après avoir fait un face à face avec lui. plus que tu passes les secondes à le regarder, plus ton coeur s'emballe et tu sais très bien que ce n'est pas bon pour toi. ni pour lui. tu te rappelles parfaitement ce qu'il t'as fait subir l'autre soir, lorsque tu voulais une simple petite soirée tranquille, seul. lui, était là, refusant de sortir, t'obligeant à te laisser mal te parler, devenant de plus en plus abrutis avec le temps. et ensuite, il t'as attaqué. et ça, tu ne pourras jamais l'oublier. tu as passé des heures sous la douche en espérant arriver à oublier cette image d'horreur. lui, l'agresseur. toi, la victime. et non, tu n'exagères pas. enfin, à peine. tu n'arrives même pas à comprendre comment tu as réussis à pouvoir fermer l'oeil au petit matin, encore apeuré et incertain de sa fuite. tu te voyais encore pris avec lui, à devoir avoir un semblant de conversation pour qu'il puisse enfin te laisser respirer. tu lui as clairement dit que tu n'étais pas intéressé et qu'en plus, il n'aurait pas un sous de ta part. qu'attendait-il pour partir alors? c'est ainsi que font les bons employés habituellement, quand les gens leurs disent de partir, qu'ils n'ont pas besoin de quelque chose. qu'ils peuvent prendre leur soirée de congé, retourner voir leur famille.. bref, qu'ils disparaissent. et pourtant, niall était resté pour continuer de t'insulter, et t'agresser en prime. tu avais simplement porté plainte à la direction le lendemain, ne sachant pas réellement comment agir autrement. tu n'avais pas envie d'entrer dans un combat de tout les temps, de devoir le poursuivre en justice et de voir ton nom au complet sur tout les magasines.. pour une cause comme cette dernière. ton groupe est bon, ton groupe est connu partout, pas la peine de faire entrer de la merde dans votre histoire. niall devait rester loin, même très loin.

et pourtant, tu es là devant lui, venant de renverser le cabaret à même le sol, un mince sourire sur tes lèvres. tu veux qu'il puisse comprendre que tu n'as pas fini avec lui et surtout, qu'il peut refuser toutes soirées dans ce style, toutes soirées où tu pourrais te retrouver. - ça et autres.. - tu restes vague dans tes propos, pas la peine de lui expliquer toutes les raisons qui t'ont fait agir ainsi. il y en a trop et la brosse à toilette en est la première. et la direction que prend ton coeur en est la deuxième. peut importe, tu préfères quand même le laisser ramasser le dégât à vos pieds, ne faisant même pas semblant de l'aider à ramasser. tu n'en as pas envie, tu ne veux pas lui donner ton aide, même pas faire semblant. il ne t'intéresse pas assez pour ça.. mais alors vraiment pas. mais pour avoir l'air moins con ainsi, tu décides tout de même de prendre sur toi et de t'accroupir vers lui, ramassant un petit morceau de verre que tu déposes dans son cabaret maintenant vide de breuvages. - si je décide de t'inviter à la salle de bain, là tu pourras commencer à te poser de sérieuses questions. d'ici là, n'imagine rien qui pourrait me faire vomir, d'accord.. - ton regard passe de ses lèvres à son doigt qui vient d'être coupé grâce à ta connerie. - vas-tu pleurer comme un bébé? vas-tu aller courir sous les jupes de maman pour avoir du réconfort? -

franchement, zhao avait vraiment finir par croire qu’il était maudit ? qu’est ce que ce hoseok venait faire dans un tel événement ? il était bien trop détestable pour faire le bien autour de lui. bien trop princesse à son goût pour songer de donner un peu de son temps. a moins que c’était justement ce qu’il voulait. faire semblait d’être le si parfait j-hope alors qu’au fond de lui, c’était juste une ordure. par chance, z. avait vu clair dans son jeu dès le début et il n’allait pas le laisser tranquille. il allait salir avec un malin plaisir son identité, rendre public que ce hobi que tous adorait n’était juste qu’un sale comédien qui ne se souciait pas du bas peuple. il faut croire que les nombreux succès du groupe lui étaient montés un peu trop à la tête et qu’il avait tendance à se croire au dessus des autres. zhao se ferait alors un malin plaisir à éclater cette si jolie grosse tête pour le voir s’éclater au sol. mais aujourd’hui, il avait mieux à faire que de se préoccuper de ce coréen. d’autres célébrités étaient autour d’eux et elles étaient aussi passionnantes que le garçon. d’un simple coup d’œil, on pouvait constater que certaines ne semblaient pas s’apprécier vu le regard noir qu’elles se lançaient. ce qui était amusant sachant qu’elles avaient tournés ensemble. il faut croire que les tournages étaient mouvementés, il devrait peut-être s’infiltrer sur l’un d’eux ? même si là, ce serait bien plus délicat de réussir à obtenir un job que d’être serveur.
mais au moins dans un autre rôle, zhao n’aurait guère eu besoin de ramasser le verre brisé. décidément, hoseok pouvait se montrer encore plus détestable qu’il ne l’était déjà. elle était loin l’image d’un mec souriant que tous surnommaient soleil. a moins qu’il ne soit doté d’une double personnalité sans qu’il ne puisse s’en rendre compte ? un peu comme un docteur jekill et mister hide. ce serait un sacré scoop ça !
« je ne me souviens pas d’autres choses mais sans doute parce que ce geste reste gravé dans ma tête. je me souviens encore de ta tête en ce moment là. je payerai pour avoir une photo de cet instant. » dit-il en riant, se moquant du garçon. après tout, il l’avait bien cherché et zhao ne regrettait pas son geste. encore moins après ce que hobi venait de lui faire. « je n’ai pas parlé de salle de bains mais pourquoi pas. » z. secoua les épaules en souriant. il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en voyant hobi ramasser juste un petit bout de verre. quelle amabilité de sa part. si cela ne tenait qu’à lui, il serait bien capable de lui mettre un coup de plateau sur la tête mais il ne voulait pas se faire expulser. déjà qu’il allait sans doute devoir supporter les remontrances de son patron pour la casse. « non t’en fais pas, je ne suis pas une fillette comme toi. j’ai eu le temps de m’endurcir grâce aux galères que j’ai rencontré dans ma vie. mais merci de t’en préoccuper. surtout que j’aurais bien du mal vu que ma mère n’est plus là. » dit-il avec un faux sourire. elle n’était point morte, juste pas là. pas sur ce continent. très loin de là mais ça, hoseok n’avait guère besoin de le savoir.

mouais.. je pense que tu serais prêt à payer n'importe qui pour avoir un peu de bon temps avec quelqu'un.. - lui marmonnes-tu. tu n'es pas capable de faire un trait sur lui, sur ses anciennes paroles, sur son ancien agissement. pour toi, c'est un monstre, un démon. un enfant errant ne voulant que de l'attention. et c'est peut-être même ainsi que tu devrais commencé à l'appeler. niall, l'enfant errant étoile de mer..
the stray kids starfish..
un surnom en entraîne souvent un autre et ainsi de suite. tu vois mal comment il a réussis à se faire embaucher dans ce genre d'endroit, avec ce qu'il t'as fait, il y a peu de temps. à vrai dire, tu ne comprends même pas pourquoi ça te fatigue. tu aurais dû continuer ton chemin et le laisser en plan là, seul avec lui-même, à la recherche d'une célébrité assoiffée d'un vin de champagne ou de vin, mais à la place, tu t'es presque lancé sur lui, à vouloir lui parler. tu es pathétique et tu commences sérieusement à le comprendre.

te voilà presqu'à genoux devant lui, lui faisant maintenant face. tu veux pouvoir montrer aux autres que tu es là pour l'aider à ramasser son dégât. et tu essaies de prendre toute la place tout autour de vous deux, de manière à ce que personne ne puisse lui venir en aide, entrer dans votre bulle et commencer à discuter gentiment avec vous deux. ce n'est pas ce que tu souhaites, tu veux être un traite. lui dire tout ce qui te passes par la tête et c'est tout. peut-être même devrais-tu lui dire beaucoup plus que de simples mots.. comme le fait que tu trouves le tout spécial. tu ne l'avais jamais vu avant, tu en es sûr et certain. et pourtant, c'est la deuxième fois, en l'espace de peu de temps, que tu tombes nez à nez avec lui. tu préfères largement cette fois-ci que la première. à vrai dire, tu détestes réellement la première fois. de quoi te faire faire des cauchemars pendant encore de nombreuses années. - te connaissant, tu n'aurais pas dit non devant tout le monde, ici même, au plancher. pourquoi crois-tu que je désigne la salle de bain, à la place? - tu fronces les sourcils, un peu cruel dans tes propos. honnêtement, tant que ce ne soit que niall qui entend, ça te vas très bien. tu n'as pas peur de lui ou de ce qu'il pourra te dire.tu as plutôt peur des gens qui sont tout autour de vous, qui peuvent finir par comprendre qu'il se passe quelque chose entre vous deux. comme le fait que tu le déteste et que tu as largement envie de lui en coller une depuis qu'il a osé t'attaquer avec une brosse à toilette. peut-être es-tu un trop gentil, mais tu préfères ne pas le toucher. surtout pas devant autant de personnes. tu as peur de passer pour celui qui attaque et lui, la victime quand clairement, c'est le contraire qui se passe entre vous deux. tu as juste envie de partir d'ici et encore une fois, de lui faire perdre son travail. comme ça, tu auras l'esprit tranquille, l'esprit dans ton petit monde sans devoir te préoccuper de celui de niall.

et pourtant, tu l'aides tout de même à ramasser son dégât, comme le gentil petit musicien que tu es. tu ne ramasses presque rien, tu ne veux surtout pas lui donner raison sur ses paroles, sur ses gestes. pour toi, il est quelqu'un à éviter à tout prix et pourtant, tu es encore là, devant lui, à essayer d'engager une conversation étrange avec lui. surtout lorsqu'il vient le temps qu'il te mentionne que sa mère n'y est plus. ta main se bloque devant toi, toi qui venait de l'étirer pour attraper un nouveau morceau de vitre. tu ne sais plus trop quoi lui mentionner, à part un faible - désolé - qui veut tout dire, et rien dire en même temps. tu ne veux pas être méchant avec les gens qu'il a pu perdre durant sa vie. avec lui, tu t'en moques, mais pas avec son entourage. - tu devrais te désinfecter la main, avant que ça devienne plus grave. - tu ne veux pas être responsable de ça aussi, t'as assez de problèmes comme ça..

lui qui espérait pouvoir faire son petit boulot tranquillement, espionner les célébrités et rentrer chez lui dans le plus grand des calmes. voilà qu’il était confronté à la pire fausse célébrité qu’il ait pu rencontrer jusqu’à ce jour. celle-ci était remplie d’hypocrisie et de comédie. comment un type qui se faisait passer pour le rayon de soleil d’un groupe pouvait être aussi détestable ? zhao n’avait rien fait qui puisse le mettre aussi en vouloir. peut-être n’avait-il tout simplement pas apprécié le fait qu’il lui ait mis en pleine tête la brosse des toilettes mais zhao avait juste cherché à le rafraîchir et de toute façon, il l’avait bien cherché. le journaliste plaignait vraiment les personnes qui devaient le supporter nuit et jour, il devait être affreux avec le pauvre personnel. il pourrait peut-être se rapprocher de l’un d’eux pour avoir quelques informations juteuses à son sujet ? certains seraient sans doute ravis de pouvoir déverser leur venir sur la personne afin de se venger des tortures qu’il devait infliger aux salariés. « c’est plutôt le contraire, on paierait pour avoir une chance de m’avoir dans son lit. » et est-ce qu’il était déjà arrivé de franchir cette limite pour avoir quelques scoops ? quelques fois oui mais il essayait tout de même de respecter son corps et de ne pas lui infliger ce genre de torture trop souvent. après si la célébrité était canon, il ne pouvait guère refuser un peu de plaisir de temps en temps. autant allier l’utile à l’agréable.
un rire s’échappa de ses lèvres à ses paroles avant que zhao secoua la tête. « parce que tu es trop complexé et que tous verraient à quel point, tu es nul ? je ne vois pas d’autres explications à ce sujet. mais il ne faut pas complexer, on ne peut pas tous être bien bâti. » dit-il avec un léger sourire en coin. il se moquait clairement du rappeur, il n’y avait aucun doute à ce sujet. décidément, ils ne pourraient jamais avoir une conversation civilisé ces deux-là et zhao ne cherchait en aucune façon à être sympathique avec lui. son comportement lui donnait entièrement raison, hoseok était comme son père. imbu de lui-même et qui se sentait supérieur aux autres. il serait bien capable de faire un gosse quelque part et de laisser la jeune femme se débrouiller seul pour ne pas tâcher son image. comme son géniteur avait bien pu faire. rien que d’y penser, il avait envie de vomir.
et le fait qu’il renverse son plateau et le force à ramasser les bouts de verre commence clairement à agacer le jeune homme. si vraiment ce chanteur à la noix ne voulait pas lui parler alors pourquoi était-il venu en premier ? il aurait très bien pu l’éviter toute la soirée mais non, c’était lui qui cherchait les embrouilles. a croire que finalement, il voulait de nouveau subir une attaque avec un objet que zhao pouvait avoir une main. là, il risquerait juste de se faire assommer par le plateau. « fais pas genre, t’es nul en comédie. » son désolé. il pouvait se le garder. qui dirait sa mère si elle apprenait ce qu’il faisait ? sans doute serait-elle triste de voir son fils être plongé dans une vengeance sans nom. mais il avait besoin de ça pour évacuer toute cette colère en lui. même si à ses yeux l’homme qui l’avait élevé resterait à jamais son vrai père, zhao voulait pouvoir rencontrer ce géniteur qui l’avait abandonné et le détruire. détruire sa vie. détruire sa carrière. « tu devrais faire attention, je vais finir par penser que tu t’inquiète pour moi. » dit-il en laissant échapper un rire avant de terminer de ramasser les dégâts. mais pour une fois, hobi n’avait pas tord. il devait nettoyer la plaie afin d’éviter toute autre catastrophe. ayant terminé de ramasser les bouts de verre sur le sol, par chance la plupart avait été cassé en gros morceaux, il se redressa. « j’espère ne plus vous revoir durant cette soirée. » zhao fit une légère courbette devant lui avant de filer vers la zone des employés pour déposer les restes des verres puis se diriger vers la salle de repos avant de bander sa blessure.

tu viens de grimacer à ses mots et ce, sans même aucune retenue. tu ignores si niall parles sérieusement, si les gens le paie vraiment pour qu'il puisse passer quelques minutes dans le lit d'autre, mais pour toi, le tout te fais penser à de la prostitution. mais réellement, fais-tu mieux avec ce que tu fais signer aux autres? tu ne penses pas et tu préfères ne pas y penser. tu grimaces ouvertement, assez pour qu'il puisse le remarquer et qu'il puisse te juger ouvertement, lui aussi. c'est peut-être une manière pour lui de pouvoir rejoindre les deux bouts, depuis que tu lui as fait perdre son emploi à l'hôtel mais si c'est le cas, tu ne veux surtout pas le savoir. tu te sentirais bien trop coupable et le tout ne fera pas mignon sur ton teint. - cesse de dire n'importe quoi.. t'as clairement pas vu ce qui peut se cacher en-dessous de ça, pour avoir ce genre de propos.. - lui mentionnes-tu, en faisant bouger ta chemise. oui, tu as perdu un peu de poids depuis les dernières semaines, mais le tout n'est pas un massacre. et puis, tu es loin de faire comme suga-hyung, soit de jouer au yo-yo avec ton poids. tu es encore capable d'échanger quelques vêtements avec le beau taehyung alors pour toi, tout va bien. tu te sens bien et c'est le principal. - et je me respecte, comparé à d'autre.. - tu veux parler de lui, mais sans le nommer. honnêtement, tu ne veux pas te sentir trop coupable, tu ne veux pas commencer à culpabiliser et à regretter.. vouloir retourner à l'hôtel et t'excuser à la gérance, disant que tu t'étais trompé, qu'il pouvait bien réengager niall parmi leur équipe. de toute manière, tu as un peu trop de fierté devant toi. et aussi derrière, visiblement.

- je suis probablement pas si nul que ça, vue que je gagne ma vie ainsi. - en jouant la comédie? à moitié.. personne ne peut garder le sourire toute la journée, montrer un visage enjoué à toute heure. impossible. même pour toi. garder le sourire et faire semblant que tout va bien, c'est ainsi que tu as commencé à te montrer sous ton nouveau jour et continuer depuis le tout début. tu te rappelles même des paroles de ta jeune soeur, lorsque tu as commencé à sourire comme un imbécile, devant la caméra. que tu ne pourrais jamais continuer ainsi, que même le plus brillant des soleils a besoin de respirer de temps à autre et de se changer les idées. comme toi, au final. mais tu as continué de montrer une image enjouée, une image qui peut faire du bien autour de toi. et pas seulement avec ton groupe, mais avec toutes personnes te connaissant un peu. les faire rires et les faire aimer la vie, était devenue une sorte de devise dans ton cas. - laisse tomber.. - préférant continuer d'amasser les petits morceaux de vitres un peu partout, tu refuses de continuer sur cette lancée. toi aussi, tu n'as pas tout les jours une parfaite et aussi belle journée. tu as tes hauts, et tes bas. tu as même tes problèmes de coeur et depuis peu, ce dernier s'emballe beaucoup trop facilement devant un garçon. mais pour toi, tout ça est impossible. parce que tu le connais. parce qu'il te connais. parce que vous êtes amis depuis de trop nombreuses années et que tu te vois mal essayer de lui faire comprendre que tu aimerais avoir un autre diminutif, pour entrer dans sa vie. - et si je m'inquiète réellement pour toi, ça serait un drame? - tu n'as pas envie de partir dans le dramatique, mais si niall t'as parlé de sa mère, c'est qu'il doit bien y avoir une raison. peut-être que le jeune homme s'en veut pour quelque chose et toi, tu n'as pas l'intention de le laisser plonger dans une déprime sans fond. tu te redresses en même temps que lui, le sourire bien bas désormais, le suivant du regard tandis qu'il disparaît. et tu restes là quelques instants, le regard dans sa direction, sur les portes qui se sont refermées derrière lui.

tu ignores pourquoi tu agis ainsi, mais peu importe. tu finis par faire quelques pas dans sa direction, passant les portes du personnel. tu le vois au loin et tu t'empresses d'aller le rejoindre, attrapant son poignet à la main blessée, et de le tirer vers toi. il désirait aller se réfugier dans la salle de repos, et bien c'est dans celle-ci que vous vous retrouvez tout les deux désormais. tu sais que certaines personnes t'ont vu l'accompagner, mais tu t'en moques. tu sais aussi que tu pourras simplement leur montrer ton visage et que ces quelques personnes ne pourront rien dire de plus. peut-être devras-tu leur sourire aussi mais ça, c'est tout autre. tu refermes la porte derrière vous deux, te tournant assez rapidement vers ta victime. n'est-ce pas ainsi que l'on appelle la personne qui a été kidnappé? - laisse moi voir ta main, imbécile. tu devrais faire plus attention à ce que tu fais.. - tu lui tends ta main, espérant qu'il puisse te montrer la sienne, sans crier au meurtre ou à l'enlèvement.